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COMMUN, adj. |
[AND : commun1 ; DÉCT : comun ] |
I. - | "Qui appartient à tous, qui a rapport avec le plus grand nombre" et en partic. |
A. - | "Qui concerne un grand nombre de personnes, voire toute la société" : Et aussi la sentence de Titus Largius estoit trop commune et s'estendoit trop ([LA SALE, Sale D., 1451, 183]). |
B. - | "Qui est le fait de beaucoup de gens" : Mais la transquilité de la paix benoite est commun desirer de toutes bonnes gens ([LA SALE, Salade, c.1442-1444, 11]). |
C. - | "Connu de tous" : ...ainsin que dit le proverbe commun : Qui bien ne mal ne puet souffrir, a grant honneur ne puet venir. ([LA SALE, J.S., 1456, 67]). |
D. - | Au fém. "Qui a des relations sexuelles avec beaucoup d'hommes, qui se prostitue" : ...on appelloit celle Lorence louve pour ce qu'elle estoit une louere en luxure et moult commune a chascun ([LA SALE, Sale D., 1451, 171]). |
| - | Au fig. "Infidèle" : Scipio, tu voys et sces que la Fortune est commune (...) en laquelle nul se doit fier, car elle ne regarde fors a ses apetis. ([LA SALE, Sale D., 1451, 70]). |
II. - | "Qui est de condition sociale médiocre ou inférieure" : ...les gens du païs l'appellent pollibastro ; et en mettent les communes gens de la contree en leurs viandes et es coffres de leurs linges, et en font sechier et pouldre pour mettre en leurs viandes en lieu d'espices. ([LA SALE, Salade, c.1442-1444, 73]). |
III. - | "Libre, libéré du pouvoir féodal" : ...saulve la grace de sa dignité comme homme mortel, ainssi que je suis, se la place estoit commune, ou devant juge compettant, je lui respons que (...) il a menty. ([LA SALE, Reconf. De Fresne H., 1457, 15]). |
| Rem. Il s'agit d'une place forte le tresfort chastel et ville de Breth, mentionné plus haut dans le même texte. |
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